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Médée, Pierre Corneille

TITRE: Médée
AUTEUR: Corneille
EDITION: Hatier
COLLECTION: Classiques & Cie Lycée
NOMBRE DE PAGES: 187
DATE D' EDITION: 2013
GENRE: Tragédie

RÉSUMÉ: 

Médée est abandonnée par Jason, qui a pour projet d'épouser Créuse. Hors d'elle, elle décide de se venger du père de ses enfants ainsi que de la fiancée, et de son père Créon, le roi. Créon lui annonce qu'il lui donne une journée pour quitter sa cité. Quant à Créuse, elle explique à Jason qu'elle adore la robe de Médée et qu'elle souhaite l'avoir. Créuse arrive à convaincre son père de ne pas exiler les enfants de Médée et de Jason. Jason demande à Nérine de persuader Médée d'offrir sa robe à Créuse. Cependant, Médée y voit une occasion de se venger. Elle va empoisonner la robe afin de punir sa rivale et son père. Pour continuer à faire souffrir Jason, elle tue ses enfants et s'enfuit sur un char volant. Jason, désespéré, met fin à ses jours. 

EXTRAITS: 

"Monsieur, 

Je vous donne Médée, toute méchante qu'elle est, et ne vous dirai rien pour sa justification. Je vous la donne pour telle que vous la voudrez prendre, sans tâcher à prévenir ou violenter vos sentiments par un étalage des préceptes de l'art, qui doivent être fort mal entendus et fort mal pratiqués quand ils ne nous font pas arriver au but que l'art se propose. Celui de la poésie dramatique est de plaire, et les règles qu'elle nous prescrit ne sont que des adresses pour en faciliter les moyens au poète, et non pas des raisons qui puissent persuader aux spectateurs qu'une chose soit agréable leur déplaît. Ici vous trouverez le crime en son char de triomphe, et peu de personnages sur la scène dont les mœurs ne soient plus mauvaises que bonnes; mais la peinture et la poésie ont cela de commun, entre beaucoup d'autres choses, que l'une fait souvent de beaux portraits d'une femme laide, et l'autre de belles imitations d'une action qu'il ne faut pas imiter." P. 7- 8, Épître de Corneille à Monsieur P.T.N.G.

 

"Cette tragédie a été traitée en grec par Euripide, et en latin par Sénèque; et c'est sur leur exemple que je me suis autorisé à en mettre le lieu dans une place publique, quelque peu de vraisemblance qu'il y ait à y faire parler des rois, et à y voir Médée prendre les desseins de sa vengeance. Elle en fait confidence chez Euripide, à tout le chœur, composé de Corinthiennes sujettes de Créon, et qui devraient être du moins du nombre de quinze, à qui elle dit hautement qu'elle fera périr leur roi, leur princesse et son mari, sans qu'aucune d'elles ait la moindre pensée d'en donner avis à ce prince." P. 9, Examen

 

POLLUX: Que je sens à la fois de surprise et de joie! 

Se pet- il qu'en ses lieux enfin je vous revoie, 

Que Pollux dans Corinthe ait rencontré Jason? 

JASON: Vous n'y pouviez venir en meilleure saison; 

Et pour vous rendre encor l'âme plus étonnée, 

Préparez- vous à voir mon second hyménée. 

POLLUX: Quoi! Médée est donc morte, ami? 

JASON: Non, elle vit; 

Mais un objet plus beau la chasse de mon lit.  P. 17, I, 1

 

MÉDÉE: Jason me répudie! et qui l'aurait pu croire

S'il a manqué d'amour, manque-t-il de mémoire? 

Me peut- il bien quitter après tant de bienfaits ? 

M'ose-t- il bien quitter après tant de forfaits? 

Sachant ce que je puis, ayant vu ce que j'ose, 

Croit- il que m'offenser ce soit si peu de chose? 

Quoi! Mon père trahi, les éléments forcés, 

D'un frère dans la mer les membres dispersés,

Lui font- ils présumer mon audace épuisée? 

Lui font- ils présumer qu'à mon tour méprisée,

Ma rage contre lui n'ait par où s'assouvir, 

Et que tout mon pouvoir se borne à le servir ? 

Tu t'abuses, Jason, je suis encor moi- même. 

Tout ce qu'en ta faveur fit mon amour extrême, 

Je le ferai par haine; et je veux pour le moins

Qu'un forfait nous sépare, ainsi qu'il nous a joints; 

Que mon sanglant divorce, en meurtres, en carnage, 

S'égale aux premiers jours de notre mariage, 

Et que notre union, que rompt ton changement, 

Trouve une fin pareille à son commencement. P. 30, I, 4

 

MÉDÉE: Je n'ai plus qu'une grâce à te demander ensuite: 

Souffre que mes enfants accompagnent ma fuite; 

Que je t'admire encore en chacun de leurs traits, 

Que je t'aime et te baise en ces petits portraits; 

Et que leur cher objet, entretenant ma flamme, 

Te présente à mes yeux aussi bien qu'à mon âme.  P. 68, III, 3

 

MÉDÉE: Adieu, parjure:  apprends à connaitre ta femme, 

Souviens- toi de sa fuite, et songe, une autre fois, 

Lequel  est plus à craindre ou d'elle ou de deux rois. P. 105, V, 6

APPRÉCIATION PERSONNELLE: 

J'ai beaucoup apprécié cette pièce. Même si elle est en vers, la lecture est facile et les mots plus compliqués sont expliqués en bas de page. J'aime aussi le personnage de Médée, son désir de vengeance à tout prix, sa hargne, son ambition. 

 

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