Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
des-mots-sans-les-maux.over-blog.com

Le temps des secrets, Marcel Pagnol

TITRE: Souvenirs d'Enfance, Tome III: Le Temps des secrets
AUTEUR: Pagnol
EDITION: Pastorelly
COLLECTION: Edition de Provence
NOMBRE DE PAGES: 434
DATE D' EDITION: 1964
GENRE: Roman 

RÉSUMÉ: 

De retour à Aubagne dans la Bastide- neuve, le jeune Marcel est réveillé par un hennissement de cheval. En réalité, son grand-père est malade et réclame sa famille à son chevet. Le grand- père se retrouve mordu par sa femme, ce qui laisse Pagnol songeur: la folie provoque-t-elle l'amour ou bien est- ce le contraire?

Il évoque ensuite sa rencontre avec Isabelle, une jeune fille noble résidant aux Bellans. Par amour pour elle, il abandonne totalement son ami Lili. Sa famille ne considère pas trop cette fillette parce qu'elle est très prétentieuse, ni son père que tout le monde tient pour poivrot. Assez vite, Isabelle et ses parents repartent pour la ville. Le jeune Marcel reprend alors ses activités avec Lili. 

Alors qu'ils sont aux pièges, les deux compères repèrent un énorme serpent. Ils mettent toutes leurs forces pour faire tomber un gros rocher dessus, et pour pouvoir présenter la bête à tout le village. Hélas! La rentrée approche à grands pas! Marcel doit se mettre à réviser pour son entrée au collège.

Marcel fait sa rentrée en sixième. Il découvre un nouvel établissement, avec un fonctionnement différent de ce qu'il connaissait jusqu'à présent. Il fait la connaissance de nouveaux camarades, mais aussi de professeurs. Marcel a un peu de mal à trouver sa place dans cet univers: il est un élève discret et avec de bons résultats mais sans plus. Un jour, un "grand" s'en est pris à Oliva, un de ses amis et affirme que les boursiers ne sont que des assistés... Marcel décide alors de ne pas laisser passer cela et qu'il est prêt à se battre contre ce dernier... SPOILER: Marcel et le grand vont se battre, et le père du grand, après avoir appris les motifs de la bagarre, félicite Marcel d'avoir éduqué son fils. 

EXTRAITS: 

"Après la terrible affaire du Château, si glorieusement terminée par la victoire de Bouzigue, la joie s'installa dans la petite Bastide- Neuve, et les grandes vacances commencèrent. 

Cependant, la première journée ne fut pas celle que j'avais vécue par avance avec tant de frémissante joie: Lili ne vint pas m'appeler à l'aube, comme il me l'avait promis, et je dormis profondément jusqu'à 8 heures." P. 9

"Le volume du cousin Pierre était devenu considérable;la famille en fut aussi heureuse que si nous avions dû le manger. La tante Rose elle-même avait un  peu forci; ses nouvelles joues lui allaient très bien, et ça faisait de la place pour l'embrasser"  P. 30

"Bref, c'était une femme de bien, ce qui ne l'empêchait pas d'être belle, et de sentir bon." P. 38

"Il se mit à raconter l'histoire, qui a toujours té la même depuis qu'il y a des hommes et des femmes. Les premiers regards, puis les yeux baissés, puis les sourires fugitifs sur un visage qui devient tout rose.

Tout en parlant, il la revoyait, il revivait les heures éclatantes du soir brûlant de sa jeunesse.

Et la grand-mère posait toujours des questions. Alors, il raconta comment une nuit elle était venue dans sa chambre, et comment elle le mordait tout en lui griffant les épaules, et comment elle tombait du lit en riant, ses beaux pieds en l'air..." P. 68- 69

"Il y avait donc un rapport entre l'amour et la folie. Mais était-ce l'amour qui rendait ces gens fous, ou la folie qui exaltait leurs amours? 

Moi j'aimais ma mère de toutes mes forces, et pourtant je n'étais pas fou, puisque j'avais été reçu second aux Bourses du lycée... Evidemment, si quelqu'un lui avait fait du mal, je serais devenu enragé, mais ce n'est pas elle que j'aurais mordu... 

Je finis par conclure que l'amour qui rendait fou était une affaire de grandes personnes, et surtout de femmes. " P. 74

"Dans les demi-rêves qui précèdent le sommeil, tout paraît possible, et même facile... Je m'endormis, dans un si parfait bonheur que j'en avais les larmes aux yeux." P. 231

"- Pourquoi veux-tu que j'apprenne une langue que tu ne sais pas? Ça va me servir à quoi? 

Il répliqua; 

- Si l'on n'a appris que le français, on ne sait pas bien le français. Tu t'en rendras compte plus tard. 

Je fus consterné par cette réponse, qui le condamnait lui-même. 

De plus, les douze "cas" de cette rose étaient une bien étrange surprise. Je demandai à l'oncle Jules: 

- A quoi ça sert, douze noms pour la même fleur?  

Il ne se fit pas prier pour nous déplier ce mystère. Explication d'ailleurs terrifiante: les mots latins changeaient sans cesse de visage selon leur fonction, ce qui permettait de les placer n'importe où! J'en conclus que je ne saurais jamais le latin: mais pour être agréable à Joseph, j'appris comme un perroquet les douze cas de "Rosa la rose" P. 290- 291 

APPRÉCIATION PERSONNELLE:

J'ai beaucoup aimé ce roman, notamment la dernière partie quand Pagnol fait sa rentrée au collège et qu'il découvre ce nouvel univers. Le personnage d'Isabelle m'a vraiment agacé, mais comme il ne s'agit que d'un personnage secondaire, cela ne m'a pas trop dérangé. 

Partager cet article

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Commenter cet article