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Andromaque, Jean Racine

Andromaque, Jean Racine

Où suis- je ? Qu'ai- je fait ? Que dois-je faire encore? 
Quel transport me saisit ? Quel chagrin me dévore? 
Errante, et sans dessein, je cours dans ce palais. 
Ah! ne puis-je savoir si j'aime ou si je hais? 

TITRE: Andromaque
AUTEUR: Racine
EDITION: Bordas
COLLECTION: Les Petits Classiques Bordas
NOMBRE DE PAGES: 125
DATE D' EDITION: 1967
GENRE: Théâtre

RÉSUMÉ:
     Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime Andromaque qui aime Hector qui est mort. 
     Après la prise de Troie, Andromaque, veuve d'Hector, et Astyanax sont captifs de Pyrrhus. Il doit se marier avec Hermione mais il aime Andromaque. Il veut contraindre Andromaque de l'épouser, sinon il donnera son fils à ses ennemis. Andromaque cède, mais pour rester fidèle à la mémoire d'Hector, elle décide de mourir après la cérémonie nuptiale. 
     Oreste, quant à lui, aime Hermione. Elle devient folle et veut faire souffrir son fiancé Pyrrhus. Elle demande à Oreste de l'immoler en échange de sa main. Pyrrhus assassiné, Hermione repousse Oreste avec horreur et l'accable de malédictions. Hermione ne voit plus qu'une seule issue, le suicide,  ce qui rend fou son amant. 

EXTRAITS: 
"ANDROMAQUE: Votre amour contre nous allume trop de haine:
Retournez, retournez à la fille d'Hélène.
PYYRRHUS: Et le puis-je, Madame? Ah! que vous me gênez! 
Comment lui rendre mon coeur que vous me retenez?
[...]
PYRRHUS: Hé bien, Madame, hé bien, il faut vous obéir: 
Il faut vous oublier, ou plutôt vous haïr. 
Oui, mes voeux ont trop loin poussé leur violence
Pour ne plus s'arrêter que dans l'indifférence. 
Songez- y bien: il faut désormais que mon coeur, 
S'il n'aime avec transport, haïsse avec fureur. 
". p. 50- 51, I, 4


"HERMIONE: Je ne t'ai point aimé, cruel ? Qu'ai- je donc fait ? 
J'ai dédaigné pour toi les voeux de tous nos princes, 
Je t'ai cherché moi- même au fond de tes provinces; 
[...]
Je t'aimais inconstant; qu'aurais- je fait fidèle ? 
Et même en ce moment où ta bouche cruelle
Vient si tranquillement m'annoncer le trépas, 
Ingrat, je doute encor si je ne t'aime pas.
[...]
Ton coeur, impatient de revoir ta Troyenne, 
Ne souffre qu'à regret qu'un autre t'entretienne. 
Tu lui parles du coeur, tu la cherches des yeux, 
Je ne te retiens plus, sauve- toi de ces lieux: 
Va lui jurer la foi que tu m'avais jurée, 
Va profaner des Dieux la majesté sacrée. 
Ces Dieux, ces justes Dieux n'auront pas oublié
Que les mêmes serments avec moi t'ont lié. 
Porte aux pieds des autels ce coeur qui m'abandonne; 
Va, cours. Mais crains encor d'y trouver Hermione." P. 98, IV, 5. 


"Où suis- je ? Qu'ai- je fait ? Que dois-je faire encore? 
Quel transport me saisit ? Quel chagrin me dévore? 
Errante, et sans dessein, je cours dans ce palais. 
Ah! ne puis-je savoir si j'aime ou si je hais? 
Le cruel! de quel oeil il m'a congédiée! 
Sans pitié, sans douleur au moins étudiée. 
L'ai- je vu se troubler et me plaindre un moment ? 
En ai je pu tirer un seul gémissement ? 
Muet à mes soupirs, tranquille à mes alarmes, 
Semblait - il seulement qu'il eut part à mes larmes ? 
Et je le plains encore! Et, pour comble d'ennui, 
Mon coeur, mon lâche coeur s'intéresse pour lui! 
Je tremble au seul penser du coup qui le menace, 
Et, prête à me venger, je lui fais déjà grâce. 
Non, ne révoquons point l'arrêt de mon courroux: 
Qu'il périsse! Aussi bien il ne vit plus pour nous. 
Le perfide triomphe et se rit de ma rage: 
Il pense voir en pleurs dissiper cet orage; 
Il croit que, toujours faible et d'un coeur incertain, 
Je parerai d'un bras les coups de l'autre main. 
Il juge encor de moi par mes bontés passées. 
Mais plutôt le perfide à bien d'autres pensées.
Triomphant dans le temple, il ne s'informe pas
Si l'on souhaite ailleurs sa vie ou son trépas. 
Il me laisse, l'ingrat! Cet embarras funeste. 
Non, non, encore un coup: laissons agir Oreste. 
Qu'il meure, puisqu'enfin il a du le prévoir, 
Et puisqu'il m'a forcé enfin à le vouloir. 
A le vouloir? Et quoi! C'est donc moi qui l'ordonne? 
Sa mort sera l'effet de l'amour d'Hermione? 
Ce prince, dont mon coeur se faisait autrefois
Avec tant de plaisir redire les exploits, 
A qui même en secret je m'étais destinée
Avant qu'on eut conclu ce fatal hyménée, 
Je n'ai donc traversé tant de mers, tant d'états, 
Que pour venir si loin préparer son trépas, 
L'assassiner, le perdre?Ah! Devant qu'il expire..." P. 100-101, V, 1.

APPRÉCIATION PERSONNELLE:
     Je me souviens avoir bien aimée la première lecture de cette oeuvre. Cependant, ma relecture a été bien différente! L'oeuvre m'a paru difficile à lire, et m'a plutôt désintéressée. 

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